Le développement accéléré des #IA impacte, et surtout, impactera durablement l’ensemble de la planète. Pays, continents, secteurs, filières, économie, éducation, énergie, emploi, sécurité, santé, droit, transport, loisirs, culture, services, sport… la liste est infinie tant les mutations sont profondes. Cette révolution, visible par tous aujourd’hui, implique de répondre positivement à 3 enjeux.
Enjeu n°1 : Diffuser équitablement les avantages compétitifs liés à l’IA
Ce n’est pas parce que l’intelligence artificielle est partout, qu’elle est accessible pour tous de la même façon. Je veux parler de sa pleine exploitation. Des cabinets d’avocat par exemple l’utilisent pour optimiser des tâches sans valeur ajoutée pour se concentrer sur celles les plus valorisées, professionnellement (intellectuellement) et financièrement (honoraires facturés). L’IA représente donc un levier de création d’avantages compétitifs durables dans l’ensemble des filières professionnelles. Elle permet de prendre un recul synthétique sur un écosystème complexe, interconnecté. Nouvel exemple concret, l’#immobilier. Le BIM représente déjà une révolution en marche dans ce secteur. Alors imaginez les multiples possibilités offertes grâce aux conjonctions de puissantes IA. Les données peuvent être croisées en temps réel avec le cadastre, des data démographiques, des transactions foncières, le profil des fournisseurs intervenant dans tous les corps de métiers… le tout, pour obtenir, avant même qu’il soit construit, la valeur projetée d’un bâtiment (investisseurs), son scoring en termes de risques (assurances) ou encore de réversibilité en fonction de différents scénarios (aide à la décision d’attribution foncière pour les collectivités).
Les savoirs n’ont jamais été aussi accessibles. Mais tout le monde n’en bénéficie pas de la même façon.
En termes d’éducation, les perspectives sont là encore majeures. L’IA ouvre la voie à des bases de connaissance considérables. Les savoirs n’ont jamais été aussi accessibles. Mais tout le monde n’en bénéficie pas de la même façon. L’heuristique n’a jamais été aussi centrale et pourtant si peu soulignée. Tout repose aujourd’hui sur la formulation de la question posée. Cela implique d’énoncer la bonne. Les « prompts » démontrent à quel point la définition de la recherche va conditionner la pertinence du résultat. Savoir chercher la bonne information devient donc un facteur déterminant de réussite dans le parcours d’apprentissage. Limite de taille de la diffusion des savoirs ? Le prix. Le digital donne l’illusion de l’accessibilité et de la gratuité. Pourtant, la plupart des solutions sont payantes. Chat GPT 4 coûte 20$ par mois. Un montant disproportionné pour certains étudiants… même si le service est d’une extrême puissance. Même constat avec des produits comme Adobe Express, tout simplement fantastique de simplicité et de retour sur investissement. Là encore, il faut régler l’abonnement mensuel pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Enjeu n°2 : Renforcer la sécurité des infrastructures IT, notamment des TPE-PME
Le contexte du développement des IA n’est pas anodin. Il intervient dans une redoutable double dynamique. La première : l’accroissement majeur des puissances de calcul qui va s’envoler très prochainement avec l’avantage quantique. La seconde : le développement du #Cloud (hébergement de données, solutions #SAAS pour des pans entiers des activités personnelles et professionnelles). En trame de fond se dessine un risque fortement accru de piratage de données de plus en plus accessibles pour des cybercriminels intégrant en temps réel les technologies (quand ils ne participent pas à les créer).
Si les grandes entreprises ont les moyens humains, technologiques et financiers de se protéger – et encore, de nombreuses failles sont identifiées régulièrement –, pour les PME, TPE et indépendants, cela relève de l’impossible. Pourtant, de par leur expertise, beaucoup de ces structures détiennent des informations stratégiques de tiers, au-delà de leurs propres données. Exemple avec des centaines de dossiers médicaux archivés par des médecins généralistes sur des postes informatiques connectés à de simples box internet. L’enjeu est donc, dès aujourd’hui, au-delà de la sensibilisation, d’accompagner l’intégration des risques liés aux IA et aux puissances de calcul auprès de tous les professionnels.
Enjeu n°3 : Anticiper et favoriser les reconversions professionnelles
En Europe, Amazon emploie 150 000 personnes. Et pour beaucoup de ces salariés, les récents tests de robots ont de quoi assombrir leur avenir. Les nouvelles IA vont bouleverser radicalement le marché de l’emploi. Pour une majorité de personnes, cela se concrétisera par une évolution vers un renforcement des compétences liées par exemple à la supervision de tâches automatisées (maintenance préventive/curative). C’est donc pour cette catégorie de personnes une bonne nouvelle.
Mais pour d’autres, moins préparées (quel que soit leur âge) à ces mutations profondes, les alternatives seront extrêmement réduites. Et ce sont ces personnes qu’il faut accompagner dès à présent, avec formations ciblées le plus tôt possible et poursuivies tout au long de la vie. C’est donc un enjeu de révolution éducative qui se profile, avec la formation tout au long de la vie devenant un droit, ambition partagée par la société, pilier d’un équilibre démocratique durable. Cet équilibre s’appuie aussi sur une réponse que les entreprises devront apporter à l’accompagnement des séniors (17% des actifs en 2022). Cela passe par un nouveau regard porté sur eux.
Le développement des IA est évidemment technologique, économique, social… mais c’est également pour moi, un nouveau paradigme sociétal où la place de l’humain doit rester centrale. Et dans ce domaine, le politique (territorial, national, international) a un rôle déterminant d’anticipation, de facilitation, de partage, de régulation, d’accompagnement, en particulier pour les plus fragiles.
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