Présenter une nouvelle offre, convaincre un client, valider le lancement d’un projet en interne… certaines présentations sont décisives. Voici 10 conseils pratiques pour mettre tous les atouts de votre côté.
1) Quel est le but de cette présentation et comment valider son atteinte ?
Une présentation impactante, c’est avant tout du sur-mesure, en fonction d’un objectif précis et d’un public donné. Exemple. Vous êtes sur Netflix. Les premières secondes sont décisives, autrement, vous passez à une autre série. Pour une présentation, c’est un peu la même chose. Dès le début, captivez l’attention avec une information marquante, qui suscite l’intérêt (« Tiens… quelque chose va se passer ! »). Les participants doivent tout de suite comprendre que vous avez identifié un enjeu qui les concerne, que vous allez apporter une réponse personnalisée, lors d’un échange privilégié. Le ton est donné.
2) Où se déroulera la présentation ?
C’est une question apparemment anodine mais qui peut faire toute la différence. Objectif ? Connaître la taille de la salle, sa disposition, les équipements et les connectiques nécessaires. Partager l’ambition d’un projet innovant sur un vidéoprojecteur fera moins rêver que de le projeter sur un écran géant de dernière génération. Si selon vous la salle n’est pas adaptée, demandez simplement s’il n’en existe pas une autre plus appropriée à l’enjeu que vous mettrez en avant. C’est aussi une façon de souligner que votre présentation est importante.
3) Qui sera présent ?
Savoir qui sera présent est également un élément déterminant. Cela permet de « mentaliser » à qui vous allez présenter votre projet, en particulier pendant votre répétition. Et surtout, d’éviter des impairs comme ne pas s’adresser à une personne… alors qu’elle fait partie des décideurs. L’humilité dans une présentation est essentielle. Les décideurs observent très souvent les interactions avec leurs équipes.
4) Tenir compte des spécificités culturelles
Pour affiner une présentation destinée à des personnes de nationalités différentes, l’utilisation de la matrice de Hofstede est très intéressante. Exemple concret à travers ce lien avec l’analyse comparative des comportements de 4 nationalités (Américain, Français, Indien, Qatarien).
5) Garder la maîtrise du temps
Avant une présentation, il est préférable de valider le temps accordé et surtout de le respecter. Si malgré tout, en début de présentation, on vous informe que le temps est réduit , réagissez positivement. Précisez que vous serez concis avec la possibilité d’échanges complémentaires. Le profil des interlocuteurs est pluriel. La connaissance d’outils comme le DISC est très utile dans la gestion « des temps ». Vous cernerez ainsi plus précisément la façon de vous adresser aux personnes. L’idéal ? Préparez votre présentation en fonction de leur profil si vous le connaissez. Adaptez-vous si vous les percevez en réunion. Les profils « rouge » apprécient les temps courts par exemple, en allant droit au but.
« La première et la dernière impression sont les plus importantes. »
6) Envisager le pire
Dans un monde idéal, tout se passe bien. Dans les faits, des impondérables peuvent intervenir. Plus vous serez préparé, mieux vous réagirez face à un aléa en démontrant ainsi votre préparation. En cas de personne hostile – cela arrive – gardez le sourire et votre professionnalisme. Vous marquerez des points. En cas d’absence de support de projection – c’est du vécu – tournez votre écran vers les participants et rebondissez sur la situation. L’agilité reste un talent parmi les plus appréciés.
7) Synthétiser régulièrement
Les études sur l’attention soulignent à quel point on peut vite perdre son auditoire… et c’est tout à fait normal. Pour permettre aux personnes de retrouver le fil de votre présentation, proposez des repères de progression sur les slides ou des synthèses en quelques mots.
Synthétiser vos arguments et prévoir régulièrement des interactions.
8) Partager et interagir
Nous l’avons tous vécu. Rien de pire qu’un monologue avec des slides indigestes. À l’heure de Chat GPT, de TikTok, la rapidité et l’interactivité sont la norme. La solution ? Synthétiser vos arguments et prévoir régulièrement des interactions. Cela peut être une vidéo (courte), une question (peu de mots), une photo qui interroge sur un argument que vous allez ensuite présenter, un chiffre clé (en grand)… il faut simplement faire preuve de créativité dans la pédagogie de présentation. Avantage : cela relance votre propre dynamique de présentation en renforçant le lien avec les participants. Important si, ce jour-là, votre forme n’est pas optimale.
9) Valider l’atteinte de l’objectif
La fin de la présentation approche. Validez que vous avez bien rempli l’objectif initialement fixé. Si vous sentez une réticence dans l’auditoire – et seulement dans ce cas – formulez une question ouverte pour permettre aux participants de partager une interrogation. Veillez à marquer un temps avant de répondre. Souvent, des participants anticipent votre réponse, ce qui est très positif, tout en validant votre argumentation. Si la question n’a pas été envisagée, il suffit de le reconnaître en remerciant la personne pour sa contribution qui sera prise en compte dans un prochain échange.
10) Remercier les participants
Vous êtes arrivé au terme de votre présentation. Pensez à remercier les participants pour leur écoute et leurs interactions (en souriant même si le sujet est sérieux). Cela participe à l’expérience qu’ils ont vécue avec vous. Imaginez-vous au restaurant. D’un côté vous payez et vous partez. De l’autre, une personne vous conduit à la sortie avec un large sourire. La première et la dernière impression sont les plus importantes. Dernier conseil : l’attitude de certaines personnes peut être trompeuse alors mieux vaut présupposer le moins possible. Des personnes au visage fermé pendant une présentation peuvent se révéler de fervents supporter de votre projet.
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